transcripts sent to me by discord user sleepwalker108, thank you! Bien, donc nous sommes sur Quatre-vingt-treize point, l'émission Helter Skelter. Donc là, on vient d'écouter une session d’un groupe qu’à mon avis vous ne connaissez pas, qui s’appelle Natural Snow Building. Donc j’ai les deux représentants… représentant, je n’aime pas trop ce terme, mais je ne savais pas trop quoi trouver immédiatement comme nom. Donc Mehdi à ma droite, qui joue de la guitare et qui chante, et à ma gauche Solange, qui fait du violoncelle. Donc déjà, peut-être nous expliquer d’où vient ce nom, parce que… — Alors, c’est juste un morceau d’une autre chanson que j’ai repris et je m’en suis servi. — Et de qui le morceau ? — De nous. — En fait, on s’appelle Snowbuildings, mais… — Il y a un morceau à vous qui s’appelle Natural Snowbuilding, non ? — Enfin, un autre morceau, qu’on a joué, et donc on a repris ce nom. — Et pourquoi ? Donc c’est des immeubles de neige naturelle ou de naturel de neige… — De neige. On aime bien la neige. — Oui. — Pour l’image donc ? — Ouais, pour l’image, ouais, ouais. C’est un peu joli. On pense à plein de choses quand on dit “neige”. — Ouais, ça évoque… Revenons donc. Forcément, moi, j’avais passé votre démo que vous m’aviez envoyée, je crois que c’est en avril ou en mars, en avril, que j’avais beaucoup aimée. Donc ça, en plus, c’est rare que je passe un groupe comme ça en session après, je veux dire, après avoir fait une démo. Mais j’avais beaucoup aimé, et donc je voulais en savoir plus sur vous. En plus, il faut quand même expliquer que Natural Snowbuilding aime bien le mystère. Donc ils m’avaient envoyé simplement une cassette — alors que les cassettes, déjà, ça se fait plus, on envoie des CD maintenant. Mais déjà, c’est justement la démarche qui m’avait plu. Puis, en plus, il n’y avait pas de bio, de texte qui présente le groupe, il n’y avait rien. Il y avait juste simplement un e-mail. Donc j’ai beaucoup aimé cette démarche de mystère et tout. Est-ce que c’est un truc… j’imagine que c’est un truc important que vous avez voulu, parce que vous avez vraiment tout fait pour que ce soit vraiment mystérieux ? — Ouais, c’est important. Enfin, c’est… ouais, c’est quand même intéressant l’idée d’un groupe anonyme qui se cache derrière sa musique. Enfin, c’est pas… — Ouais, qui se met pas en avant par rapport à la musique, quoi. — Ouais, et puis bon, ben, la musique, ça suffit elle-même. On n’a pas besoin de se présenter tout de suite, de dire : « Ouais, je m’appelle John je sais pas quoi, j’ai six frères, j’ai trois femmes, j’ai joué dans tel et tel autre… » — Voilà, exactement. — Je connais untel. — Ça n’avait pas ce métier… Mais on ne dira pas justement qui vous connaissait. — Non, non, non, on ne dira pas. Et donc, par rapport à la musique, comme je sais que vous avez eu des expériences avant : qu’est-ce qui vous a décidé à vous orienter vers ce style de musique ? Donc je rappelle que là, ce que vous avez joué, c’était vraiment violoncelle, guitare, plus chant — donc plus des chansons, quand même — alors que la démo était un peu plus… des morceaux plus atmosphériques, un peu, tu vois ? C’est-à-dire que vous jouiez… vous aviez joué plus sur les… Comment on décide de s’orienter vers ce genre de musique ? On parlera pas des disques que vous écoutez, que vous aimez, comme ça, ça laissera le… — Ouais, enfin ouais. — À moins que vous alliez en parler ? — Ouais, enfin c’est une question piège… — Non, non, non, c’est venu éclater naïvement. — Non, non, je sais pas, en fait… — Parce que… non, mais parce qu’avant, les groupes — ou le groupe — que vous aviez fait avant, c’était ? — C’était Phoque. — Et puis c’était, en fait, surtout notre première vraie expérience, entre guillemets. Donc forcément, c’était assez… pas très cohérent, ni… enfin ça tenait pas trop debout du tout, quoi. Mais là, est-ce que vous voulez conserver cette structure à deux, ou vous ouvrir, suivant les morceaux, collaborer, tu vois ? — Je ne sais pas, parce qu’il y a des morceaux qui seraient difficilement faisables en concert sans d’autres personnes. Ça, c’est évident. — C’est évident, sans d’autres musiciens. — D’ailleurs, on recrute, si ça vous intéresse ! — Quel genre de… ? — On cherche un batteur. — Batteur. — Batteur, deuxième guitariste, à la rigueur violon. — Et d’autres instruments encore, non ? Parce que sur la… la liberté, il y avait piano. — Justement, oui. C’est possible. Mais concert… — Ouais, on joue pas mal en overdub aussi, donc… — Oui, ouais. — C’est l’avantage. — Ouais, c’est l’avantage. Et je sais que — bon, on va citer un groupe — parce que moi, c’est le premier qui m’est venu à l’esprit quand j’écoutais votre démo, c’était Silvain Monzayon, donc j’adore l’album. C’est un peu écrasant comme comparaison. — On l’aime aussi, on l’aime beaucoup. — Parce que je trouve que, bon, forcément votre musique est différente — encore plus sur la session d’aujourd’hui — mais… — Ouais, mais parce qu’on fait différents morceaux. — C’est-à-dire, là, on l’a fait parce qu’on était à deux, donc… Puis les chansons, c’est plus facile à jouer. — Ouais, ouais, c’est plus facile à jouer. Et est-ce que vous… justement, comment vous vous voyez, vous… c’est un peu piège aussi, mais… l’avenir du groupe, quoi, de vous deux ? — Je me laisse savoir ce que je vais faire demain… — Ouais. Qu’est-ce que vous espérez avec… ? — Oui, oui, oui. Faire des concerts, ou simplement juste jouer entre vous ? — Je pense faire des disques. — Ouais, je pense qu’on va faire des concerts. — Si on arrive à avoir assez de monde pour jouer avec nous, je pense qu’on va… — Même déjà, vous pouvez — déjà, avec ce qu’on a diffusé tout à l’heure — vous pouvez faire un concert simplement à deux. Ce sera peut-être pas très long, mais en même temps… — Ouais, mais c’est peut-être pas le plus intéressant, aussi. — Ouais, non, ouais. — Ah, c’est déjà… — On aime bien les morceaux ambiant, en fait, qui durent assez longtemps. — Oui, sur la cassette. — Truffée d’effets. Ouais, encore, on en a coupé sur le… — D’accord. — Mais oui, vous pouvez peut-être travailler en live avec des effets, tout seul, quoi. — Ouais, ouais, si ça se présente. — Ouais, ouais, si ça se présente. — Ce serait… ce serait bien, je trouve. — Mais ouais, enfin, on aime bien quand même ce mélange de chansons et de choses plus ambiant. — Plus ambiant, ouais. — Ouais. Prochaine question : pourquoi donc ce mélange guitare-violoncelle, qui est… — Plutôt naturel, en fait. — Ben oui, on s’est rencontrés donc… Les dives, c’est de la guitare et du violoncelle, donc… — Merci. Bon, prochaine question : l’art de l’idée, les questions. — D’accord, notre prochaine question. — Non, mais par exemple : qu’est-ce que vous dites dans vos paroles ? Je n’ai pas, moi, j’ai pas suivi. — Difficile. — Non, c’est pas difficile, en fait. Ça parle d’un peu tout. Ça peut se passer d’hiver, ça peut être… ça peut être n’importe quoi. — Mais c’est toujours très difficile. — Par exemple, mettons un des morceaux que tu as chanté tout à l’heure. Il y avait un chant traditionnel, une reprise. — Ouais, il y avait une reprise d’un chant traditionnel folk. — Qui s’appelle… ? — Qui a été repris par… Kim… Non, personne. — Vous l’avez trouvé où, ce chant ? — Moi, j’ai trouvé le texte sur Internet, mais la musique est de nous, en fait. Mais ouais, enfin, c’est un texte gothique classique, en folk. — Et qui raconte donc quoi, par exemple ? — C’est l’histoire d’un marin qui couche à droite à gauche, et sa passion apparemment c’est les vierges. Et il couche avec une vierge, et elle se retrouve enceinte, et elle se suicide par dépit. — C’est bien, les thèmes qui sont bizarres… — Ouais, ouais, ouais. — Et donc elle se pend, elle laisse sur son corps une note comme quoi son corps doit être laissé sur un chemin, comme ça toutes les vierges qui passeront à côté du cadavre pourront voir ce qui s’est vraiment passé. Et donc son fantôme commence à hanter le marin, qui est obligé de partir, qui se croit à l’abri sur les mers, et en fait le fantôme arrive à le retrouver et puis voilà, quoi : elle l’emporte sur un bateau et elle coule avec, en brûlant. — C’est tout à fait les thèmes folk, mais j’adore, moi, ce genre de thème. — Moi aussi, j’adore ça. — J’adore ce genre de truc. Ouais, c’est vrai que quand tu parlais de gothique, tu vois ce que tu veux dire. — Ouais, ouais, ouais. — Mais c’est tout à fait dans le bon sens, pas dans… — Non, non, non. — Pas dans le grand guignol, quoi. — Non, non, non. — La littérature gothique, etc. Et juste, moi, on va dévier sur… en dehors de la musique justement. Est-ce que, tu parlais de littérature gothique, je ne sais pas, est-ce que vous lisez également ? Est-ce que c’est important pour vous ? — Ah ben oui, quand même. — Non, mais je veux dire, ce n’est pas évident, tu vois… — Oui, on en lit. — Pour moi c’est important, mais… — Pour nous aussi, c’est très important. — Parce que bon, est-ce que vous pensez comme moi qu’il y a certains livres qui sont aussi importants, au niveau de ce que vous pouvez composer, que certains disques ? — Ah ouais, c’est évident, c’est évident. — Oui, mais pour des thèmes, etc., pour des histoires, ouais… — Donc ça aide à former les choses. Est-ce qu’il y a certains livres marquants, ou certains auteurs marquants, dont vous voulez parler là ? — Récemment, j’aime bien Cormac McCarthy, par exemple. — Que je n’ai pas lu encore. — Ah, il faut lire, c’est… un bouquin. — En priorité lequel tu conseilles ? — Peut-être L’Obscurité du dehors, ou Un enfant de Dieu. Même sa trilogie des confins… — D’accord. — De si jolis chevaux, c’est vraiment très très bien. — Vraiment très bien. Et toi ? — Non, je maintiens le conseil. Et dans des choses plus anciennes — on va continuer à parler des livres, j’aime bien parler des livres… — Non, on ne va pas parler de Proust, quand même. — Non, non, non. Allez, plus loin que Proust… — Des noms, c’était à la rade… Des noms ! Il faut des noms, je ne comprends pas. — Pour des romans un peu plus anciens ? — Non. — Il y a des gens qu’on voulait… ouais. — Mais genre XIXe, celle du début XIXe, ce genre de choses. — Ouais, genre Melmoth, Mathurin, Caleb Williams, etc. Enfin Ann Radcliffe, non ? Ce genre de… — Ouais, voilà. Ouais, Le Moine de Lewis, classique. — Ouais, ouais. — Ou Horace Walpole, vous… — Ouais, ouais. — Vous connaissez Horace Walpole ? C’est un des premiers qui a fait un truc gothique. — Ouais, je crois. J’en ai entendu parler, mais je n’ai pas encore lu. — Non, c’est intéressant, parce que je veux dire : tous les groupes ne parlent pas forcément de bouquins et tout ça. — Non, mais disons que ça finit toujours par nous influencer de toute façon, puisque… — Moi, je pense. — Puisqu’on lit beaucoup, donc… — Est-ce qu’en dehors donc de… — Non, non, non, non, non, ça va. — Maladroitement. — Non, non. Ça revient sur… qu’il y a des thèmes qui sont communs, mais est-ce que ce sont des thèmes qui nous étaient communs avant, ou est-ce que c’est la littérature qui les détermine ? — C’est… bonne question. Un film ? Selon une... particulier... c’est pas... non, c’est difficile. Non, ouais ouais, il y en a trop. Il y a des réalisateurs qui reviennent comme ça, mais dernièrement je sais pas... Harmonie Corinne, par exemple. — Ah, super, j’adore. — Ouais, moi aussi. Enfin, ce n’est pas beaucoup, je pense, mais je pense que ceux qui ont vu ses films ont adoré. On n’est pas beaucoup, mais... — Ah ouais ouais. — Par contre, on est virulent sur Harmonie Corinne. — Non non non, il faut absolument défendre Harmonie Corinne. Enfin, même formellement, ses films sont superbes. Il y a une vraie recherche, enfin... — C’est un des rares qui a vraiment un discours autant visuel que... — Oui, c’est ça. Le cinéma, en fait, c’est pouvoir réussir à s’exprimer par des images sans passer forcément par les mots. — Non non non. Mais c’est pour ça que je pense qu’il va bien vieillir, Harmonie Corinne. Ça va devenir un très très très grand cinéaste, quoi. — Plutôt jeune. — Ouais ouais ouais, donc ça va. Et si vous ne faisiez pas de musique, qu’est-ce que vous feriez ? Qu’est-ce qu’on ferait ? Qu’est-ce que vous deviendriez si vous ne pouviez pas jouer, quoi ? — Des serial killers, je pense. — Super. Non non non non non non non non, faut couper ça. Non non, faut couper ça. — Non, je ne sais pas. C’est dur... Enfin, c’est dur de s’imaginer autrement qu’on est. — Non, mais est-ce que vous pensez que, pour vous, faut avoir des regrets, jouer, ça ? Pour s’imaginer autrement qu’on pourrait être ou qu’on est ? — Pas mal. — Pas mal. Mais est-ce que vous vous voyez, par exemple, ne plus faire de musique, et puis bon... je ne sais pas, vivre... non, enfin, « normalement » ? — Tu veux dire travailler huit heures par jour ? — Voilà, avoir trois enfants et voir plein de... — C’est pas possible. Enfin, déjà, quand tu fais de la musique, ça va pas. — Ça peut aller ensemble. — Oui, ça peut aller ensemble. — Mais non, on peut... oui, ça peut aller ensemble, mais... enfin, justement, si tu fais de la musique, c’est qu’il y a autre chose. Tu as envie d’autre chose. — On a tous notre manière d’appréhender, je pense, la musique. Quand vous allez en fait dans des relations, vous préférez plutôt jouer et puis... bon, la personne qui l’écoute prend ce qu’elle a envie de prendre ? — Ça va être plutôt, ouais... — Mais je crois qu’on n’a pas le choix. Enfin, c’est... — Oui, de toute façon. Surtout quand on n’a pas de public, alors forcément c’est... — C’est vrai que là, vous arrivez un peu de... — Oui, c’est un peu nulle part. — Je ne te pose pas trop la question. — Non non non non, ouais, enfin... Mais toi, quand tu faisais du violoncelle, tu avais un manque de faire d’autres choses que du violoncelle classique ? — Non, c’est ça. Non, pas du tout, en fait. — Surtout que... enfin moi, je fais surtout du piano, et le violoncelle je l’avais un peu laissé de côté, même carrément. Et puis ça a été, je sais pas, c’est vraiment par hasard que... enfin... — En fait, je suis arrivée avec mes disques et j’ai tout foutu en l’air. — Tu lui as dit « écoute ça, ça, ça » ? — Ouais ouais ouais, exactement. — Oh, classique, ouais. — Ouais ouais. Et il y a des choses que tu as gardées, au niveau compositeur classique ? — Non. — Non ? — Comment ça, non ? — Je ne crois pas. Sûrement, directement, mais... — Des choses que tu aurais, des disques que tu aurais gardés ? Pas forcément un compositeur en particulier, peut-être certaines œuvres qui, avec le recul, t’accompagnent... — Non, pas du tout, directement. Enfin, vraiment. Enfin, moi, je faisais du piano. Enfin, j’étais pianiste. — Vous faisiez piano, oui, je veux dire... — Ouais, enfin... J’adore Schumann, j’adore Bach, mais... j’arrive... enfin, franchement, s’il fallait que je cherche, je ne vois pas trop le rapport avec, directement. — Est-ce que, par rapport... parce que tu parlais de Bach, et je sais que Rachel Grimes, qui est la pianiste de Rachel, est une fan de Bach... — Je comprends. Quand tu es pianiste, comme... enfin ouais, même... — J’imagine, c’est impressionnant. — Est-ce que, parce que je sais que vous avez... on parlait au début de l’interview de Sylvain Monzayan, mais est-ce que, également, le parcours de Rachel, c’est un parcours qui vous intéresse ? — Ouais, énormément. Surtout qu’ils font tellement de choses à côté, enfin ils viennent un peu de tous les coins, au niveau musical. — Ça, c’est un parcours, justement, qui... — Ah ouais ouais. Ouais, tout à fait. Ouais ouais. On adore. De toute façon, voilà, quoi. Et puis même, on aime bien les groupes de toute cette scène. Enfin, je crois que Jason Noble jouait dans Rodan, aussi. — Ouais, Rodan. — C’est vrai qu’ils sont pas des... c’est des scénarios à voir avec... enfin, très éloignés de Rachel. — Et pourtant, c’est cohérent. Enfin, c’est... — Ouais ouais ouais. — Ouais, non, c’est ça qui est intéressant. — Ouais ouais. — C’est que c’est tellement éloigné, et pourtant... — Ouais. Disons que, ouais ouais, on écoute beaucoup les Rachel. Et est-ce qu’il y a certains... puisque les Rachel, c’était un peu... on imaginait que vous pouviez aimer. Mais est-ce qu’il y a, en France par exemple... vous vous sentez complètement isolés en France de tout ce qui se fait, ou il y a certains groupes ou artistes qui... — Ouais, enfin, il y a certains groupes français qu’on aime bien. — Il peut y en avoir beaucoup, quand même, je pense. — Ouais, mais ouais ouais... mais dernièrement... — Ah ouais ouais, j’appuie. Très très bien. — Ouais. — Ouais ouais. — Ouais, dans leur genre, c’est très très bien. — Sur la foi d’un seul morceau, on est allé l’acheter. C’est vraiment vraiment très bien. Vraiment très très bien. — Merci. — Pour terminer, vous... ce que vous voulez ajouter ? Donc, on a entendu une session de Natural Snow Building... — Ouais, je ne sais pas si elle était très terrible, mais bon... — Comment vous l’avez trouvée ? Oui, donc c’était violon, violoncelle, guitare, les chants... — Ouais, ça dépend. — Ouais. — Déjà, on n’a pas l’habitude, beaucoup, de jouer... enfin, à l’extérieur de notre chambre. — Alors, d’être si loin... enfin... l’un de l’autre. — C’est vrai que ça... on n’a pas l’impression de contrôler beaucoup de choses, mais... — On ne comprend pas. Il va falloir qu’on s’habitue, je crois.